Éducateur canin, Jean Lessard
Comportementaliste canin
« Conférencier et auteur, il est membre de la PET PROFESSIONAL GUILD, de la IAABC (International Association of Animal Behavior Consultant) et co-fondateur du RQIEC (Regroupement québécois des intervenants en éducation canine), dont il est aujourd’hui le vice-président.
Il est président du conseil d’administration de la fondation Les Chiens Togo.
Il est aussi le fondateur et coordonnateur du CHIENPOSIUM (un symposium annuel sur le comportement canin et l’obéissance) et de Poules Académie.
On s’aime en chien : Jean est aussi l’animateur de cette émission où il tente par tous les moyens de redresser une « dynamique de couple » pas ordinaire, celle d’un propriétaire de chien (à l’occasion, une personnalité-vedette) et de sa bête bien-aimée. À cela s’ajoutent des capsules informatives qui ne manquent pas de piquer la curiosité avec leurs faits parfois surprenants et leur contenu d’intérêt scientifique. De quoi apporter un éclairage supplémentaire aux problématiques abordées dans chaque émission.»
Vos questions
On vous a demandé, via Instagram, les questions que vous aimeriez poser à Jean Lessard. Nous avons choisi celles qui revenaient le plus souvent afin de lui demander lors de notre visite.
1.Votre approche auprès des chiens a-t-elle évolué depuis le début de votre carrière ? Quelle type d’apprentissage priorisez-vous avec vos clients-chiens ?
« Au début, on apprenait qu’il fallait un peu dominer le chien ; qu’on pouvait réduire les comportements par punition. Pas longtemps après, je suis allé chercher d’autres informations, d’autres cours et d’autres formations, et là je me suis rendu compte qu’il y avait des approches beaucoup plus positives, plus respectueuses de l’animal.
Ensuite, en travaillant avec d’autres espèces (des poules, des loups etc.), je me suis rendu compte que le respect de l’animal est primordial : tu ne peux pas dominer des poules ni dominer des loups, la poule va avoir peur de toi, le loup non. C’est vraiment au fil du temps que j’ai peaufiné mon approche. Ce n’est pas une méthode, ou une technique, c’est les théories de l’apprentissage avec éthique.
Ne pas frapper l’animal, ne pas crier après l’animal, ne pas donner des coups de laisse : il y a d’autres moyens pour enseigner plein de choses. Au lieu de supprimer des comportements, ou corriger des comportements, on les remplace : c’est très différent. »
2.Que diriez-vous a quelqu’un qui adopte un chiot pour la première fois ?
« Au départ, il faut bien s’informer. Ensuite. Il faut savoir que le chien apprend continuellement. Tout ce que vous faites, il est entrain de l’apprendre. Il apprend par association. Souvent, les premiers propriétaires de chiens vont interdire, dire non : c’est de la job d’avoir un chiot ! Alors qu’il faudrait au contraire, prévenir les mauvais comportements, les remplacer par d’autres et récompenser tout ce qu’on aime. À long terme, le chien va faire de plus en plus les comportements récompensés. Souvent, on veut juste gérer ce qui ne va pas bien puis on oublie de récompenser ce qui va bien. Il faut savoir qu’on récompense un comportement, pas un chien ! Quand on punit, on ne punit pas un comportement, on punit un chien et ça n’aide pas à renforcer les bons comportements. »
3.Quels sont vos conseils pour aider un chien qui est anxieux lorsqu’il est laissé seul ?
« D’abord, il faut évaluer le chien pour voir si c’est de l’anxiété, de l’anxiété de séparation, de l’ennui, tout ça c’est différent. Est-ce que le chien a assez d’activités quand les propriétaires sont présents ? Combien d’heures est-il laissé tout seul ? Ou est-il laissé, dans une cage, en liberté, dehors ? Il y a plusieurs facteurs à considérer. Si le chien n’est pas capable de rester seul, il faudra travailler ça. Il faudra donc le laisser moins seul pendant qu’on travaille cet aspect : c’est difficile et beaucoup de travail et d’investissements mais il y a plein de moyens de le prévenir. »
4.Comment aider un chien qui vit mal les déplacements en voiture ?
« Pour un chien qui n’est pas à l’aise en auto, il va falloir travailler en désensibilisation c’est-à-dire qu’on va y aller très progressivement pour lui enseigner que l’auto est quelque chose de bien. Il faut tenter de créer des associations positives. Ne serait-ce que de monter dans l’auto stationnée et recevoir un morceau de nourriture. On ne démarre pas le moteur, on ne fait que monter et descendre du véhicule. On fait ça plusieurs fois. Ensuite, on ajoute petit à petits d’autres choses : on monte dans l’auto, on démarre, et des bonnes choses se produisent ; on arrête et on sort. Il faut y aller hyper progressivement, c’est ça qui va aider notre animal. Il faut respecter son rythme à lui. »
Où le retrouver ?
Il a établit son bureau chez DoggieVille Mtl.
Adresse - 3824 Saint-Patrick, Montréal, QC H4E1A4