Gestion du poids canin
L’obésité chez les chiens et les chats
Juin est le mois de l’activité physique avec son animal. Je trouvais intéressant de parler d’un sujet un peu plus délicat, le surpoids chez nos compagnons. Lorsque je recevais des animaux en consultation, il n’était pas rare que j’aie à parler d’embonpoint ou d’obésité. C’est avec peu d’étonnement que j’ai appris que près de 50% des chiens et chats au Québec souffrent d’embonpoint ou d’obésité. Voici des réponses aux questions les plus fréquentes à ce sujet:
Mon animal est-il en surpoids?
Pour avoir l’heure juste, rien de mieux qu’un petit tour chez le vétérinaire. C’est en examinant et palpant votre animal que le vétérinaire ou le technicien en santé animale pourra vous donner une idée de sa condition de chair. Il pourra aussi vous montrer sur quels repaires nous basons nos observations. Est-ce possible de facilement palper ses dernières côtes? Peut-on aisément sentir sa colonne vertébrale? En le regardant du dessus, est-ce qu’un creux de dessine aux niveaux de ses flancs? Si vous avez répondu non à ces questions et que vous sentez une couche de gras sur ces structures, il est probable que votre compagnon présente un surplus de poids.
Quelles sont les conséquences d’un surplus de poids?
Tout comme chez l’humain, un surplus de poids a des conséquences néfastes sur la santé des animaux et un impact négatif sur leur longévité. En tant de professionnel de la santé animale, il est de notre devoir d’en parler. Le surplus de poids amène une accumulation de graisse autour des organes. Certaines maladies cardiovasculaires (par ex. : hypertension, insuffisance cardiaque…) et métaboliques (par ex. : diabète, maladie du foie, maladie du système rénal et urinaire, hypothyroïdisme…) sont davantage présentes chez les animaux en surpoids. L’arthrose, les déchirures ligamentaires et les hernies discales sont exacerbées par une surcharge de poids.
Comment aider mon compagnon à atteindre et maintenir un poids santé?
Reconnaître le surpoids de son animal est un premier pas dans la bonne direction. Comme pour les humains, il n’y a pas de secret. Il faut réduire l’apport calorique et augmenter l’activité physique. D’excellents programmes de perte de poids sont offerts en clinique vétérinaire. Après avoir établi le poids santé de votre compagnon, l’équipe vétérinaire sera en mesure de vous recommander les calories maximales par jour, la mesure de la ration quotidienne en fonction de la nourriture choisie, quelles activités privilégier selon sa condition, etc. Ça vaut la peine de s’informer!
Je tiens à le mentionner, cela ne sera pas facile. Vous devrez tenir tête à pitou ou minou qui vous fait les yeux doux et changer certaines mauvaises habitudes. Les restants de tables doivent être évités. Ce sont des calories en surplus à sa ration quotidienne. Même le petit coin de croûte de pain peut avoir un impact à long terme, surtout chez les chats et les chiens de petites races. Cette croûte équivaut peut-être à une tranche de pain complète pour eux. Les gâteries devraient être réduites au maximum ou elles devraient faire partie du calcul pour ses calories quotidiennes. Sur la même lignée de pensée, son apport en nourriture devrait être soigneusement mesuré ou même pesé à chaque jour. En plus de réduire son apport calorique, vous diminuerez significativement votre facture pour sa nourriture. Il est possible de lui offrir sa nourriture en plusieurs petits repas, en guise de gâteries ou via un bol ralentisseur. Il faut aussi veiller à augmenter sa dépense énergétique en lui offrant des périodes d’exercices régulières. C’est une bonne raison pour vous y mettre vous aussi!
On dit que les deux facteurs sur lesquels le propriétaire peut agir pour améliorer la longévité de son compagnon sont :
Une bonne hygiène dentaire
Un poids santé.
Ça vaut donc la peine de s’informer et de travailler pour atteindre ces deux objectifs!
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